COMM PRESSE | Façade de l’Hôtel Aubecq : « La Région se moque de son patrimoine exceptionnel ! »

Suite à un contrôle réalisé conjointement avec la police pour l’analyse d’une potentielle situation à risque dans un hangar situé rue François-Joseph Navez, les services de l’Urbanisme de la Ville de Bruxelles ont constaté l’état de délabrement avancé de la façade reconstituée de I’Hôtel Aubecq. Un véritable scandale pour I’Echevin de l’Urbanisme et du Patrimoine de Bruxelles, Geoffroy Coomans de Brachène.

Dernier joyaux encore complet d’une façade Art Nouveau, l’Hôtel Aubecq, du nom de son commanditaire Octave Aubecq et conçu par l’architecte Victor Horta en 1899, appartient depuis 2000 à la Région de Bruxelles-Capitale.

Un patrimoine d’exception en piteux état

La semaine dernière, quelle ne fut pas la surprise de la Cellule Contrôle de la Ville de Bruxelles de découvrir lors d’une intervention policière au sein d’un entrepôt, la façade mise à plat dans un état critique. Si aucune pierre bleue ne semble avoir disparu de l’édifice, « Les encadrements des fenêtres ont disparus ou semblent avoir été volés au brulés », s’offusque Geoffroy Coomans de Brachène. « Dès lors je m’interroge, mais que fait la Région ? Il y a cinq ans à peine, au même endroit, elle proposait au public une exposition remarquable. Aujourd’hui, ce hangar est dans un état d’abandon total. »

En 2011 en effet, à l’occasion du 150ème anniversaire de Victor Horta, I’Hôtel Aubecq avait alors fait l’objet de deux expositions, dont l’une donnait à voir la façade reconstituée à plat dans l’entrepôt rue François-Joseph Navez à Bruxelles.

« Je rappelle qu’à ce jour, quatre des œuvres de Victor Horta sont classées sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. La Région a-t-elle pris conscience de l’importance du patrimoine d’exception qu’abrite ce hangar ? Elle renvoie ici une image plus que déplorable », s’indigne l’Echevin.

 

Une quarantaine de squatteurs

Appelés dans un premier temps par le dispatching de la zone de Police Bruxelles-Ixelles pour 1’analyse d’une potentielle situation à risque, les agents de la Cellule Contrôle ont tout d’abord constaté la présence d’une quarantaine de squatteurs vivant dans une situation d’extrême précarité.

Après inspection du site, ils ont également constaté qu’un très grand nombre des éléments de couverture de toiture étaient libres de toute attache et que l’un des murs porteurs était percé d’un énorme trou, mettant en péril la stabilité générale du bâtiment. Quatre bonbonnes, probablement d’acétylène, dans un état de dégradation avancé ont également été retrouvées par la Protection Civile.

« La Région doit se comporter en bon père de famille et gérer de manière responsable les accès au lieu, ceci afin d’éviter tout accident et d’encourager l’occupation du lieu d’individus en situation précaire. Elle doit également se positionner au plus vite sur le trésor architectural que le hangar abrite », conclut Geoffroy Coomans de Brachène.

Une fermeture plus robuste du site sera envisagée à long terme.

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