Inauguration des galeries funéraires du cimetière de Laeken

Cimetières de la Ville de Bruxelles : des musées à ciel ouvert
Les autorités de la Ville de Bruxelles, et plus particulièrement son Premier échevin, Alain Courtois, et son Echevin de l’Urbanisme et du Patrimoine, Geoffroy Coomans de Brachène, souhaitent replacer les cimetières remarquables de Laeken et de Bruxelles sur la carte des visites incontournables à Bruxelles aux yeux des citoyens bruxellois, mais également d’éveiller intérêt et curiosité auprès des touristes ce patrimoine funéraire exceptionnel. Pour y parvenir, la Ville de Bruxelles a mis en place diverses mesures et nouveautés.

« Les cimetières de la Ville sont autant d’écrins de verdures trop peu connus du grand public. Chaque jour, nos jardiniers en assurent l’entretien. Ce travail formidable apporte sérénité et apaisement à ces lieux de repos pour les défunts et de recueillement pour les familles. Je salue également la tâche ardue mais si importante des fossoyeurs, ces figures indissociables du deuil » explique Khalid ZIAN, Echevin des Espaces verts.

Pousser les grilles des cimetières en compagnie d’Ernest
Trois visites patrimoniales sont proposées, à effectuer sans guide au travers de trois nouvelles brochures documentées d’histoire, d’anecdotes et de visuels, respectivement dans le cimetière de Laeken, dans les galeries funéraires du cimetière de Laeken et dans le cimetière de Bruxelles.

Ces visites consistent en un parcours guidé (aux côtés de notre guide-mascotte Ernest que vous retrouverez sur l’ensemble des visuels de la campagne) et explicatif d’un certain nombre d’arrêts devant des monuments remarquables et personnalités qui ont marqué l’histoire de la Ville de Bruxelles.

En outre, des postes de gardiens de cimetière ont été créés dans chaque cimetière afin de permettre un meilleur accueil et accompagnement des visiteurs. Un poste de conservateur de cimetières a également été développé dans le but de gérer l’ensemble des cimetières et les projets qui les concernent en concertation avec la Direction. Enfin, les cimetières de Bruxelles et Laeken ont été inscrits sur la carte des Cimetières remarquables d’Europe par le biais de l’ASCE (Association of Significant Cemeteries in Europe).

Des galeries funéraires remises à neuf et deux cimetières exceptionnels
A l’initiative d’Alain Courtois et de Geoffroy Coomans de Brachène, une rénovation complète des galeries funéraires a été exécutée dans le but d’embellir ce lieu et de mettre en valeur le patrimoine qu’il abrite.

Historique
La construction des galeries funéraires du cimetière de Laeken s’étend sur une période allant de 1876 à 1935. La partie la plus ancienne est de style néoclassique, tandis que les dernières galeries ont été construites dans le style Art déco. En tout, elles comptent 4 061 niches individuelles et une série de caveaux de tailles différentes, réservés à quelques grandes familles bourgeoises de Bruxelles (Bockstael, Poelaert, Van Volxem, Vaxelaire…).

Les niches souterraines sont reliées à des monuments en surface, de dimensions et degrés d’élaboration variés. La partie ancienne des galeries et les monuments en surface correspondants ont été classés comme monument en 1997. Les galeries sont entièrement souterraines, ce qui les rend uniques.

L’infiltration d’eau a toutefois fort dégradé le monument, affectant la stabilité de la structure en béton et causant des dommages irrémédiables aux sculptures et pierres tombales. Considérant que la construction souterraine primait sur les monuments en surface, il a été décidé en concertation avec la Direction des Monuments et Sites qu’il fallait démonter les monuments funéraires standard de la Ville de Bruxelles, afin de réaliser une étanchéité à l’eau convenable et la plus permanente possible. Ainsi, 269 tombes ont été démontées et toutes restaurées sur place. Les anciennes voûtes en béton non armé, dégradées par les infiltrations d’eau, ont été suspendues à une nouvelle structure en béton.

Dans les galeries, les interventions ont été menées différemment selon que l’on se situe dans la zone protégée ou non. De nombreuses plaques funéraires souterraines ont également été démontées, afin d’en restaurer le support et de garantir leur bonne