Le 14 mai dernier, l’émission Investigation de la RTBF a révélé un enjeu de santé publique majeur concernant nos piscines : la présence de trichloramine, un gaz toxique généré par la réaction du chlore avec des matières organiques comme la sueur ou l’urine.
Ce gaz est reconnu pour ses effets irritants sur les voies respiratoires et les yeux. À long terme, il peut provoquer des troubles respiratoires chroniques, particulièrement chez les enfants et les personnes souffrant d’asthme. Un risque qui mérite toute notre attention.
En Belgique, la norme maximale admise est de 0,5 mg/m³ dans l’air des piscines, alors que certains pays voisins imposent des limites deux fois plus basses, entre 0,2 et 0,3 mg/m³. Pire encore, 20 % des piscines bruxelloises dépasseraient cette norme, avec des pics atteignant 0,93 mg/m³ !
Autre source d’inquiétude : les spas et centres de bien-être, souvent moins contrôlés que les piscines publiques, exposeraient les usagers à un risque accru. De plus, l’absence d’affichage systématique des résultats d’analyse prive les visiteurs d’une information essentielle sur la qualité de l’air et de l’eau.
Pour faire face à cette problématique, j’ai interrogé Alain Maron afin de connaître les mesures envisagées ou déjà prises concernant :
L’éventuelle révision des normes belges pour s’aligner sur les standards européens les plus stricts ;
La fréquence et la rigueur des contrôles dans les piscines publiques et privées, et les moyens pour les renforcer ;
Les raisons du manque d’affichage obligatoire des résultats d’analyses, et les piscines récemment sanctionnées ;
La protection des populations vulnérables, notamment les enfants et asthmatiques ;
La formation du personnel des piscines sur la gestion des risques liés à la trichloramine ;
Les investissements réalisés pour améliorer ventilation et traitement de l’eau ;
Le suivi des recommandations des experts et autorités sanitaires ;
Les campagnes d’information destinées à sensibiliser le grand public.
Cette question de santé publique doit mobiliser toutes les parties : autorités, gestionnaires, usagers. Il est essentiel d’assurer une meilleure surveillance, d’adopter des normes plus protectrices et de garantir une transparence totale pour préserver la santé des Bruxellois.
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