L’inaction persistante autour de la muraille de Villers effondrée en 2018

🏰 Muraille effondrée de Villers : 7 ans d’inaction, 7 ans d’oubli ?

En plein cœur de Bruxelles, un fragment essentiel de notre mémoire urbaine continue de s’effacer, pierre après pierre, dans l’indifférence presque générale. Il s’agit de la courtine médiévale de Villers, une portion de la muraille bruxelloise datant du Moyen Âge, effondrée en 2018… et toujours pas reconstruite en 2025.

Un patrimoine en ruine, un silence assourdissant

Cela fait près de 7 ans que le mur s’est effondré. Depuis, les promesses se sont succédé : réunions techniques, diagnostics, pistes de restauration évoquées… mais sur le terrain, rien ne bouge. L’inaction autour de ce vestige est d’autant plus préoccupante qu’il s’agit de l’un des plus anciens témoins visibles de l’enceinte de Bruxelles. Chaque saison qui passe voit un peu plus de végétation grignoter les pierres restantes, accentuant leur délabrement.

Qui est responsable ? Tout le monde… donc personne ?

Le flou persiste également sur le plan juridique. Ville de Bruxelles ? Région ? Propriétaires privés ? Chacun semble se renvoyer la balle, sans qu’un responsable clair n’émerge. Ce manque de coordination bloque toute avancée réelle. Résultat : aucune intervention, aucun chantier de restauration, aucune protection sérieuse du site.

Des questions en suspens… depuis trop longtemps

Lors d’une interpellation récente au Parlement bruxellois, j’ai posé une série de questions essentielles à la Secrétaire d’État en charge de l’Urbanisme et du Patrimoine :

• Pourquoi aucun chantier n’a-t-il été lancé en 7 ans ?

• Les réunions promises en 2023 et 2024 ont-elles eu lieu, et avec quels résultats ?

• Une étude technique a-t-elle déterminé la cause exacte de l’effondrement ?

• Des plans de reconstruction ont-ils été esquissés ? Si oui, pourquoi ne sont-ils pas rendus publics ?

• Quelles mesures sont envisagées pour éviter un nouvel effondrement ?

• Un dialogue a-t-il été noué avec les riverains et les associations locales ?

• Enfin, quelles suites ont été données aux infractions patrimoniales potentielles commises à proximité immédiate du mur ?

Un appel à l’action… et au respect de notre histoire

Ce mur n’est pas une ruine anodine. C’est un témoin silencieux de l’histoire de notre ville, un fragment précieux de notre identité collective. Le laisser tomber en poussière, c’est accepter l’effacement progressif de notre patrimoine. Il est urgent que les autorités régionales sortent de leur inertie et mettent en œuvre des solutions concrètes, transparentes et participatives.

Bruxelles mérite mieux. Son patrimoine aussi.