En rappel, ce vendredi, la formatrice néerlandophone Elke Van den Brandt démissionne. Dans Le Soir, j'ai appelé tout le monde à prendre leurs responsabilités. J'invite également les partis flamands à envisager la participation de la N-VA aux discussions.

La formatrice néerlandophone, Elke Van den Brandt, a quitté les discussions ce vendredi, avec les Verts flamands. La prétendue coalition bruxelloise est-elle en train de se disloquer ? Tout est-il perdu ?

Non. Les partenaires francophones, le PS, les Engagés, sont là, avec nous ; nous sommes prêts depuis juillet, nous continuerons. Mais il reste encore les Flamands... Avant d'aller plus loin, je tiens à dire ceci : comme vous le savez, c'est aujourd'hui le retour parlementaire à Bruxelles : 89 parlementaires sont au travail et veulent légitimement prendre leur place... Alors, attention aux décisions qui pourraient être prises dans différents domaines avec des majorités multiples sans qu'un gouvernement puisse rectifier les choses, maintenir la situation sous contrôle.

Voulez-vous dire que le parlement, laissé à lui-même, sans une majorité gouvernementale pour contrôler la situation, pourrait, grâce à des majorités temporaires, légiférer non seulement sur les zones à faibles émissions, mais aussi sur le plan Good Move, qui pourrait également être en danger, et sur d'autres sujets ?

Bien sûr. Et cela plaide, comme vous l'avez compris, en faveur d'une reprise rapide des négociations, sans attendre les élections communales. Registre de motivation, ajoutez - et ce n'est pas un détail - la nécessité de s'attaquer aux graves lacunes régionales : 2 milliards d'euros, sur un budget de 7 milliards, c'est énorme. Il y a aussi la nécessité de traiter la crise chez Audi : les travailleurs ne comprendraient pas. Je pense aussi aux problèmes de sécurité à Bruxelles, au dossier "Gare du Midi"... En bref, nous voyons clairement que nous ne pouvons pas attendre. Et, avec l'impasse du côté flamand, je mets également en garde contre une possible crise institutionnelle. Donc non, nous ne pouvons pas attendre après les élections communales. J'appelle tout le monde à prendre ses responsabilités, à travailler à la formation d'une coalition gouvernementale. Les partis francophones sont prêts, et je ne comprends pas tout à fait pourquoi ce n'est pas le cas du côté néerlandophone après tout ce temps. Peut-être qu'un médiateur devrait être désigné parmi eux pour essayer de surmonter les difficultés. J'ai pris quelques contacts au cours des dernières heures, nous verrons.